BIOGRAPHIES

Claude GRANGE (1883 - 1971)

Né à Vienne, dans le quartier de la Porte-de-Lyon, le 23 septembre 1883, il s'était, tout jeune, dans l'atelier de son père, tailleur de pierre, initié aux rudiments du métier et découvert une vocation, celle de sculpteur.
En 1899, ses études secondaires achevées au collège Ponsard, Claude Grange entre à 17 ans, à l'école des Beaux-Arts de Lyon. Il suit les cours du maître Aubert, dont il fréquentait également l'atelier et dont il allait, après la mort de celui-ci, achever les oeuvres commencées.
En 1906, il est l'élève d'Injalbert à l'école des Beaux-Arts de Paris et s'affirme comme devant être l'un des meilleurs artistes de sa génération.
En 1910, il expose au Salon des artistes français et obtient une mention honorable.
L'année suivante, il entre en loge pour le Prix de Rome et obtient le Premier second grand prix.
En 1913, Grand Prix de Rome, il part pour la villa Médicis. En 1914, la Société des artistes français lui décerne la médaille de bronze pour son groupe " Le soir ".
Quelques mois plus tard, c'est la guerre. Le sergent Claude Grange se substitue au sculpteur. Quatre ans plus tard, c'est un commandant de l'infanterie de marine, portant la croix de guerre avec palmes et la rosette de la Légion d'honneur qui reprendra, en 1919, le ciseau du tailleur de pierre.


Le sculpteur Claude Grange

Pour fixer à jamais le souvenir de ceux qui ne sont plus, il va tailler nombre de monuments commémoratifs, entre autres ceux de Verdun, de Lunéville, de Lyon, du Chemin des Dames, de Sainte-Colombe, de Saint-Jean-de-Bournay et de Vienne.
Parallèlement il poursuit une oeuvre personnelle, expose et obtient la médaille d'or du Salon.
Mis à part le romantisme de son magnifique " Berlioz ", il semble rechercher dans les thèmes religieux les sujets qu'il a au début de sa carrière empruntés à la mythologie : " Le Christ ", "Vierge à l'enfant  ", " Saint Joseph ", " Les Béatitudes " qui ornent aujourd'hui la chapelle de l'hôpital de Vienne en témoignent.
Membre de l'Institut, Commandeur de la Légion d'Honneur, il meurt à Paris le 22 septembre 1971.
D'après le Bulletin des Anciens Élèves - 1971